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Les sources
Pour la petite histoire
L’école Saint-Martin n’a pas été créée "du jour au lendemain" ; elle n’est pas sortie non plus du chapeau d’un habile magicien...
Au fil des années, elle est devenue le coeur d’un ensemble d’activités pédagogiques qui, lui-même, prend sa source dans...
une expérience familiale originale :
la construction d’une "usine mobile". Cette machine, allant de ferme en ferme, fabriquait sur place, avec les céréales de l’éleveur et des compléments divers fournis par l’entreprise, un aliment "sur mesure" adapté spécialement aux besoins de chaque animal et de chaque exploitation. Toute la famille (5 filles et 6 garçons) est intégrée dans cette aventure. Pendant les vacances, chacun à son niveau participe à cette tâche qui a duré sept ans. Ces années ont ouvert la famille à des milieux très divers : agriculteurs, artisans, étudiants (Agro, Polytechnique, Médecine...), industriels, ingénieurs, professeurs, architectes, ...
Le concret a valeur éducative. Faire travailler ensemble des gens de tous styles est non seulement possible mais très enrichissant pour tout le monde.
Des années riches de découvertes, de multiples contacts, en lien avec "l’éducation"
Juillet 1975 : Dominique Cador "débarque" à la ferme des Gaucheries. Découverte totale du métier d’agriculteur sous la houlette d’un "ancien"et de sa femme : apprentissage du soin et de la traite des laitières, du maniement du tracteur et des outils pour certains travaux dans les champs et le jardin, etc... Régulièrement, des enfants et des adolescents viennent participer :
. Chaque congé scolaire amène sur l’exploitation frères, soeurs, neveux, nièces et amis, prêts à mettre la main à la pâte.
On part ramasser les foins (Juillet 1980) |
On pèse le lait (dans l’ancienne étable, école actuelle) |
On emmène les porcelets à la pesée (Août 1980) |
On plante les choux (Août 1990) |
On range bâche et pneus ayant servi pour l’ensilage. |
. Pendant plusieurs années, grâce à des amies, un petit groupe de garçons ("les Lapins") se réunit chaque mercredi et certains week-ends. |
Le groupe des "Lapins", pas du tout désireux de poser pour la photo ! (Juin 1978) |
Le groupe des "Lapins" : Romuald, dans l’atelier. |
. L’été, à la demande de plusieurs familles, des "camps-chantiers" d’une dizaine de jours regroupent une vingtaine de jeunes de 8 à 15 ans. Des travaux en tous genres y sont organisés (réfection de charpente, nettoyage et entretien intérieurs et extérieurs, aménagement d’une salle de traite, peinture des murs et portes de l’école après sa création...). Tous ces chantiers sont encadrés par des adultes "professionnels" selon les besoins.
C’est ça, l’entraide ! (Août 1983) |
Guillaume et Pierrre à la cuisine |
Nettoyage de l’ancienne mare (Août 1985) |
Le petit déjeuner (Août 1985) |
Réfection du toit des soues (camp-chantier 1996) |
. Dans le courant de l’année, Dominique héberge aussi des jeunes travaillant dans les environs et logeant aux Gaucheries (repas du soir et petit déjeuner) (cf. page "témoignages")
1981-1982 : Tout en gardant la responsabilité des travaux de l’exploitation agricole, Dominique est embauchée comme institutrice-stagiaire dans une école hors contrat de Nantes. Cette année lui permet de remettre en évidence ce qui maintenant est le fondement du projet éducatif actuel : la formation scolaire, très importante dans l’évolution d’un enfant, est un élément parmi d’autres dans son éducation "globale". L’enfant a besoin de se confronter personnellement au réel. L’enseignant a besoin, lui aussi, de garder un contact "vrai" avec la réalité.
1983 : Dominique s’installe à son compte au mois de mai sur l’exploitation agricole des Grandes Gaucheries (une vingtaine de vaches laitières, quelques brebis, une basse-cour, 10 ha de cultures et 20 ha de prairies).
1984 : Un de ses frères lui demande de prendre en charge l’éducation scolaire de trois de ses enfants. Une fillette de Solesmes se joint à eux et le projet démarre : cours le matin, travail à la ferme l’après-midi. Par le bouche à oreille, d’année en année, le nombre d’élèves grossit petit à petit. De ce fait le projet évolue, avec le souci d’en conserver l’esprit originel.
1987 Classe dans la maison (bibliothèque actuelle) |
Laetitia et Jean en plein travail dans l’étable (école actuelle) |
Toujours dans la maison |
Marie-Julie soignant les génisses (1988 ?) |
1989 : reconnaissance officielle de l’école (hors contrat) par l’Education Nationale. Cécile Cador, institutrice et belle-sœur de Dominique, en prend la direction administrative. L’école a désormais pignon sur rue.
Le nombre d’élèves augmentant, des stagiaires viennent rejoindre l’équipe.
1994 : Inauguration des nouveaux locaux.
On casse les mangeoires de l’étable pour y installer les classes. (Août 1993) |
Grâce à un don important, l’étable est transformée en salles de classes. Dans le même temps, les camps chantiers, organisés pendant les vacances permettent de poursuivre l’amélioration des bâtiments. |
Peinture des portes intérieures (Août 1996) |
2001 : l’Académie accepte notre demande d’un contrat simple avec l’Etat.
Dès le début, les relations avec les autorités diocésaines ont reçu un accueil chaleureux de monseigneur Gilson et monseigneur Faivre, nos évêques successifs.
Au fil du temps, plusieurs activités ont vu le jour naturellement :
. Pendant deux ans, une chorale informelle (juste pour le plaisir de chanter ensemble) a été menée par un des stagiaires.
. La présence des stagiaires a fait naître petit à petit le "groupe des aînés" : de 18 à 30 ans (environ mais sans limite d’âge...), d’origine et de milieu très divers, nous nous réunissons encore une fois par mois autour d’un dîner-débat sur des sujets qui nous intéressent.
1er spectacle des "anciens"(1996)
. D’anciens élèves ont demandé à rejouer sur scène avec des ami(e)s. Pour l’instant, quatre spectacles ont ainsi été montés, dans le même esprit que ceux de l’école.
La variété des tâches permet à chacun d’y trouver sa place s’il le désire.
De ce fait, les Gaucheries sont devenues un lieu de brassage permanent de gens très divers.
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